La sophrologie, c’est l’anti-zapping : c’est faire appel à des sensations connues, aimées et structurantes en ne les vivant pas comme quelque chose de banal et d’acquis, mais en prenant le temps de percevoir les bienfaits qu’elles nous apportent, notre état lorsque nous nous en laissons imprégner.

Pour ce voyage sensoriel à la mer, dans notre cours de chant et sophrologie, chaque enfant a reçu dans sa main, cachée sous un foulard, un objet que j’ai eu la chance de ramasser sur la plage. Coquillages et cailloux, lisses ou bosselés, rugueux, troués, lourds ou légers… notre objectif était d’être à l’écoute des sensations du toucher (celles qui nous permettent de décrire l’objet bien au-delà de deviner son identité), ainsi qu’à l’écoute des émotions qui se présentaient (et qui se manifestent aussi par des sensations corporelles : respiration plus ample, sourire qui se dessine, modification du regard… l’enfant le perçois avec ses propres mots, et même sans mots !).
C’est très différent que de penser d’être à la mer !
Spontanément les enfants ont cherché les coquillages dans lesquels ils pouvaient « entendre la mer ».
Nous avons alors pris le merveilleux tambour océan (que vous pourrez voir et écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=8Orb0UMxEZ4) et avec un grand paréo coloré chacun, nous nous sommes allongés au sol pour écouter le son des vagues, et observer comment notre respiration se modifiait.
Un échauffement vocal en jouant avec les sons des dauphins et des baleines (sons filés aigus et graves) et nous voilà prêt pour chanter deux chansons sur le thème de la mer : tanguer, marcher, à l’unisson et en canon, en balançant ensemble sur la pulsation un grand foulard aux couleurs de la mer…
Une pause d’intégration sur nos paréos colorés avant de nous quitter et chacun est reparti en emportant la saveur de ce moment ; les chansons qui reviendront spontanément tourner dans la tête dans la semaine permettront peut-être de retrouver ce vécu…